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15/04/2015
Risque pays et études économiques

Deux nouveaux changements d’évaluations sectorielles sous l’effet de la baisse du prix du pétrole

Révision risque sectoriel Coface
Le perdant : l’énergie nord-américaine affectée par un déséquilibre de l'offre et de la demande

Après une nette amélioration du risque sectoriel en Amérique du Nord fin 2014 (révision de 3 secteurs en « risque faible » : textile-habillement, transports et chimie), Coface réagit à la baisse des cours du brut, en dégradant le secteur de l’énergie en « risque moyen ».

La production de pétrole de schiste et celle de brut ne cessent d’augmenter, alors que les cours ont été divisés par deux depuis l’été 2014, reflétant ainsi un excès d’offre relativement à la demande. Les installations de stockage à Cushing, les plus importantes des Etats-Unis, approchent de leurs niveaux de saturation à 77% de leurs capacités à fin mars 2015. Les coûts d’extraction de ces pétroles non conventionnels étant élevés (entre 50 et 70 $/baril en moyenne), les dépenses d’investissement diminuent, affectant les contractants de l’industrie pétrolière. Des licenciements et des fusions-acquisitions sont décidés, afin de dégager des synergies dans une optique de réduction de coût.

« L’Amérique du Nord est particulièrement touchée par la baisse des cours du brut qui remet en cause la viabilité de nombreux projets d’investissements liés au pétrole de schiste. Si la montée du risque n’est pas homogène, selon que l’on se positionne en amont ou en aval de la filière, la situation pèse sur toutes ses composantes car le prix du brut détermine la marge des producteurs et des exploitants. Ainsi, les « majors» voient leur profitabilité baisser, ce qui affecte leur relation avec les sous-traitants qui, à leur tour, souffrent des coupes dans les investissements opérés par des « majors » en mal de retour sur investissement », commente Guillaume Baqué, économiste à Coface.

 

Le gagnant : l’industrie chimique européenne en phase de rattrapage compétitif

S’il y a un secteur qui bénéficie particulièrement de la chute des cours du pétrole, c’est la chimie en Europe. Cela permet de réduire son écart de compétitivité avec l’industrie américaine (évaluée en « risque faible ») et de restaurer les marges. La dépréciation de l’euro favorisant les exportations chimiques européennes y contribue aussi. En France, la situation s’améliore sensiblement, avec une hausse des ventes en 2014 de +1,9%, à l’export et sur le marché domestique.

Compte tenu de ces signaux positifs, Coface reclasse l’industrie chimique européenne en « risque moyen ».

D’autres secteurs profitent de cette tendance durable, sans pour autant bénéficier d’un reclassement. C’est le cas du transport maritime dont les coûts de production baissent. Toutefois, une amélioration de son évaluation semble prématurée car le ralentissement économique en cours en Chine pèse sur la demande. Un autre secteur potentiellement bénéficiaire est l’industrie automobile européenne qui continue son redressement, symbolisé par plusieurs mois consécutifs de hausse des immatriculations.

 

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