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04/07/2019
Publications économiques

Les tensions commerciales reviennent sur le devant de la scéne - barométre risques pays et sectoriels

La première partie de l’année 2019 a été marquée par le repli du commerce mondial. Il devrait même décroître en volume sur l’ensemble de l’année d’après nos prévisions (-0,7 %), malgré une légère reprise attendue au deuxième semestre (Graphique 2, p. 4). Pourtant dans le même temps, la croissance de  l’économie mondiale devrait ralentir d’un demi-point « seulement » cette année (passant de 3,1 % en 2018 à 2,7 % en 2019) avant de rester stable en 2020. Et si les défaillances d’entreprises augmenteront dans deux tiers des pays cette année (Graphique 1, p. 4), dans la plupart des cas le point de départ était bas.

Comment expliquer cette dichotomie apparente entre croissance et commerce ? La première reste soutenue par la résilience des activités de service (moins échangés à l’international), tandis que le second est toujours tiré vers le bas par la dynamique négative des secteurs manufacturiers que nous évoquions déjà les derniers trimestres.

Le secteur automobile résume à lui seul les vulnérabilités actuelles de l’économie mondiale. En effet, il est à la fois pénalisé par les effets négatifs 1) du ralentissement conjoncturel observé dans bon nombre de régions, 2) des risques politiques (en l’occurrence ici le protectionnisme commercial), et 3) des
changements structurels liés à des innovations et/ou changements de comportements de consommation (taux d’équipement élevé des ménages chinois et mise en oeuvre de nouvelles réglementations anti-pollution plus contraignantes accélérant la transformation des chaînes de production régionales en
Europe). Coface revoit donc à la hausse son évaluation du risque de crédit des entreprises du secteur automobile dans 13 pays (pour la deuxième fois en six mois pour beaucoup d’entre eux). À lui seul, ce secteur concentre près de la moitié des déclassements d’évaluations sectorielles du trimestre.
Parmi les autres secteurs affectés par des changements négatifs figurent aussi la distribution et le textile-habillement en Afrique du Sud, pénalisés par l’atonie de la consommation des ménages. Le risque est aussi en hausse dans l’énergie aux États-Unis et au Canada, dans un contexte de stocks élevés
et de réduction du nombre de puits en activité ces derniers mois.

Concernant les évaluations risque pays, dans ce contexte de montée des risques dans le secteur automobile, Coface déclasse les évaluations pays de l’Allemagne (de A1 en A2), qui est vulnérable à la baisse du commerce mondial, ainsi que de trois économies qui en sont dépendantes : la République tchèque,
la Slovaquie (toutes deux de A2 en A3) et l’Autriche (de A1 en A2). Le risque entreprise augmente aussi en Islande (déclassé en A3). Au rayon des bonnes nouvelles, les entreprises en Ouzbékistan (de C en B) et au Kirghizstan (de D en C) profitent de la poursuite d’une relative ouverture politique et économique.
Et du côté sectoriel, quatre évaluations sectorielles sont en amélioration. Parmi elles figure la métallurgie au Canada, qui profite de l’abandon de droits de douane des États-Unis sur les importations d’acier et d’aluminium.

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