Etudes économiques
Slovénie

Slovénie

Population 2,1 millions
PIB par habitant 29 298 $US
A3
Evaluation des risques pays
A1
Environnement des affaires
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Synthèse

principaux Indicateurs économiques

  2020 2021 2022 (e) 2023 (f)
Croissance PIB (%) -2,2 9,6 4,8 0,3
Inflation (moyenne annuelle, %) -0,1 1,9 8,8 7,9
Solde public / PIB (%) -7,7 -4,7 -3,6 -5,4
Solde courant / PIB (%) 7,6 3,8 -0,1 0,8
Dette publique / PIB (%) 79,6 74,5 71,1 71,9

(e) : Estimation (p) : Prévision

POINTS FORTS

  • Membre de la zone euro
  • Économie diversifiée (automobile, pharmacie, électricité, électronique, tourisme)
  • Intégré dans la chaîne de production européenne
  • Comptes extérieurs en excédent
  • Efforts pour assainir le secteur bancaire

POINTS FAIBLES

  • Petit marché intérieur, économie très ouverte (les exportations de biens et services représentent 80% du PIB en 2020)
  • Population vieillissante et croissance démographique à l’arrêt, d'où une pénurie de main-d'œuvre
  • Dépendance à l'égard des conditions économiques régionales et de l'automobile
  • Entreprises d'État inefficaces
  • Lenteur des procédures administratives et judiciaires

Appréciation du risque

La consommation privée et l'investissement, principaux moteurs de la croissance en 2022

La Slovénie a enregistré un très fort rebond économique en 2021 après la récession de 2020. Grâce à la levée des restrictions liées à la COVID-19 au début de l'année, l'économie a connu une croissance dynamique. Cependant, vers la fin de l'année, la Slovénie a été durement touchée par la pandémie en raison d'une campagne de vaccination très hésitante. Cela a entraîné de nouvelles restrictions. En outre, les problèmes d'approvisionnement mondiaux ont atteint de plus en plus la Slovénie, qui est intégrée dans les chaînes de production allemandes, autrichiennes et italiennes, notamment pour le secteur automobile. Ces problèmes assombriront les résultats du premier semestre de 2022. Cependant, à partir du milieu de l'année 2022, les problèmes de chaînes d'approvisionnement devraient se résoudre lentement, ce qui devrait donner un coup de pouce aux exportations de marchandises. Celles-ci devraient alors dépasser lentement la croissance des importations et  se traduire par une contribution positive en montant net des exportations. En outre, le tourisme étranger devrait connaître une reprise plus forte cette année (les revenus directs étaient estimés à 6 % du PIB avant la pandémie), grâce à de nouveaux progrès dans la vaccination. Par ailleurs, le marché intérieur devrait rester robuste tout au long de l'année. La consommation privée devrait bénéficier de la baisse de l'impôt sur les revenus du capital et des tranches plus favorables pour l’impôt sur le revenu. En outre, le taux d'épargne toujours élevé devrait accroitre la marge de manœuvre financière pour la consommation. Conjuguée à une évolution très positive du marché du travail (le taux de chômage a déjà atteint les niveaux pré-COVID à la mi-2021), la pénurie de main-d'œuvre devrait entraîner une forte croissance des salaires. Toutefois, une partie de ce pouvoir d'achat supplémentaire sera compensée par la forte augmentation des prix à la consommation. Tiré par les prix élevés de l'énergie et des importations, le taux d'inflation annuel a fortement augmenté à la fin de l'année 2021 et devrait atteindre un pic supérieur à 5% au printemps 2022. Avec la diminution des problèmes de chaînes d'approvisionnement, la hausse des prix devrait se calmer lentement par la suite. Même si une forte augmentation des investissements est anticipée dans la construction et les machines (malgré une augmentation de l'impôt sur les sociétés), l'accent sera mis cette année sur les investissements publics. Dans le cadre du mécanisme européen de relance et de résilience, la Slovénie recevra un total de 1,8 milliard d'euros de subventions (3,8 % du PIB) et 705 millions d'euros de prêts, une première tranche de subventions (231 millions d'euros) ayant déjà été versée en septembre 2021. En 2022, 0,3 % du PIB sera consacré à des investissements dans des projets d'énergies renouvelables et de numérisation, mais aussi à la réforme des systèmes de santé et de retraite. La BCE apporte toujours son soutien grâce à son taux bas et inchangé de rémunération des dépôts (-0,5%) et au réinvestissement de ses actifs arrivant à échéance dans le bilan.

 

Un déficit public toujours perceptible 

Même s’il a été plus faible qu'en 2020 et 2021, le déficit public restera perceptible cette année. Du côté des recettes, la reprise aura pour effet d’augmenter les impôts indirects et, en comparaison, la réforme fiscale ne se traduira pas par un effet de même ampleur en termes de baisse d’impôts directs. Les dépenses liées à la récession induite par la COVID-19 seront nettement moins importantes. Toutefois, en raison d'un plan de relance mis en œuvre entre 2020 et 2027, les investissements publics restent élevés. La dette publique devrait diminuer lentement mais rester supérieure à son niveau d'avant la pandémie. Après sa chute impressionnante l'année dernière, l'excédent des comptes courants, habituellement important, ne devrait connaître qu'une légère augmentation en 2022, car l'excédent des échanges de biens devrait rester bas, ce qui est inhabituel, au moins jusqu'au premier semestre de l'année. L'excédent commercial des services devrait augmenter en raison du retour des touristes étrangers, tandis que le solde négatif structurel des revenus d'investissement ne devrait être que légèrement modifié. 

 

Le Premier ministre Janša constamment contesté à l'Assemblée nationale

Depuis mars 2020, le Premier ministre Janez Janša (du parti populiste national-conservateur SDS, 26 sièges sur 90 au Parlement) dirige un gouvernement minoritaire avec le parti chrétien-démocrate NSi (7 sièges) et le parti social-libéral Concretely (5 sièges). Cette coalition est soutenue par l'extrême droite SNS (3 sièges) et les représentants des minorités nationales italienne et hongroise (2 sièges), mais n’a toujours pas de majorité au parlement, ce qui rend difficile l'adoption de lois essentielles. La position du gouvernement est difficile car il y a déjà eu deux votes de défiance contre Janša (février et mai 2021), un contre le ministre de l'Éducation (août 2021) et un contre le ministre de la Justice (novembre 2021). Tous ces votes ont échoué de justesse. Les principales raisons de ces échecs sont l'incapacité du gouvernement à faire face à la pandémie de la COVID-19, la pression politique sur les médias,  ainsi que le style autoritaire du Premier ministre. Pour réduire cette pression politique, le président Borut Pahor a avancé au 24 avril 2022 (la date la plus proche possible) les prochaines élections générales, qui étaient prévues pour juin 2022. Si le SDS de Janša était encore en tête des sondages au début de 2022, il a perdu de nombreux alliés au Parlement, de sorte qu'une coalition de centre-gauche est susceptible de remporter les élections. En outre, la date des élections pourrait encore être avancée en cas de nouveau vote de défiance. 

 

Dernière mise à jour : Février 2022

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